L'été dernier, les 14 et 15 juillet 2021, une dépression située au-dessus de l'Allemagne a provoqué de très fortes précipitations dans l'est de la Belgique, entraînant des inondations catastrophiques.
Depuis lors, il y a exactement un an, l'IRM a contribué à améliorer la coopération avec les acteurs concernés, à des échanges de données plus efficaces et durables, et à des initiatives de recherche sur les précipitations extrêmes.
Renforcement de la coopération avec les centres de crise et les services hydrologiques
L'IRM, avec le soutien du Cabinet du Secrétaire d'Etat Thomas Dermine, a pris l'initiative de visiter les gouverneurs des provinces belges, ainsi que les centres de crise et les services hydrologiques. Ces visites visaient à définir des actions pour améliorer la coopération.
"Suite à ces visites, les contacts avec les gouverneurs et les cellules de sécurité des provinces ont été intensifiés. "Selon David Dehenauw, Chef du Service Scientifique Prévisions du temps.
L'IRM est également l'un des fondateurs de la cellule vidéo wallonne "Celex", qui, sous la direction du Centre de crise wallon, peut rapidement appeler en ligne des météorologues, des hydrologues, des fonctionnaires et des services d'urgence pour communiquer sur d'éventuels orages susceptibles de provoquer des inondations. Du côté flamand, de tels moyens de consultation ont également été introduits par le biais des "plans spéciaux d'urgence et d'intervention" des provinces. Si plusieurs provinces risquent d'être touchées, la consultation est coordonnée par le Centre national de crise avant, pendant et après la crise.
Échange efficace et durable d'informations et de données
L'IRM a participé à toutes les enquêtes qui ont suivi la catastrophe, a répondu à toutes les questions des médias et du public, a fait des recommandations à la Commission des inondations du Parlement wallon et a mis en œuvre leurs recommandations.
En outre, l'IRM a dispensé une formation aux fonctionnaires communaux et provinciaux pour les aider à mieux comprendre les prévisions et les avertissements de l'IRM et à les utiliser correctement pour prendre des décisions importantes en cas de crise.
Par ailleurs, la convention de coopération existante entre l’IRM et la Région wallonne (SPW MI) a été considérablement élargie, avec un accent mis sur la prévision des fortes précipitations. Cette convention se base sur le partage de données de mesures, de prévisions de précipitations à 10 jours sur l’ensemble de la Wallonie provenant d’un certain nombre de modèles de prévisions, et sur les échanges d’expertise, en particulier sur la prévision probabiliste. Cet accord d'échange permet une amélioration de la représentation spatiale des observations journalières à l'IRM et, du côté de la région, la fourniture de meilleures prévisions hydrologiques et de leurs incertitudes.
En ce qui concerne les avertissements de l'IRM, outre un aperçu des précipitations attendues par province, le site web de l'IRM fournit désormais des informations sur les périodes de retour en cas de précipitations extrêmes pour chaque commune belge. Cette information donne une indication du caractère exceptionnel de la précipitation, par exemple une quantité de précipitation qui se produit une fois tous les 100 ans.
Enfin, l'IRM fournit aux centres de crise des cartes météorologiques plus complètes.
Initiatives de recherche sur les précipitations extrêmes
Dans le cadre de divers projets de recherche nationaux et internationaux, les scientifiques de l'IRM ont poursuivi et élargi, pendant cette période d'un an, leurs recherches sur la prévision des précipitations et l'influence du changement climatique sur les événements (de précipitations) extrêmes.
Par exemple, en coopération avec la KULeuven, l'IRM a récemment obtenu un important mandat de recherche dans le domaine de la prévision des précipitations dans le cadre du programme de recherche FED-tWIN de Belspo.
"Outre l'amélioration des prévisions de précipitations locales, nous voulons également être en mesure de mieux évaluer l'impact des précipitations extrêmes", explique le professeur Lesley De Cruz, qui a contribué à la proposition de mandat.
Les scientifiques de l'IRM poursuivent leurs recherches sur les phénomènes météorologiques extrêmes, et en particulier sur les précipitations extrêmes. Cette expertise clé de l'IRM a contribué l'an dernier à l'étude internationale qui a établi le lien entre le changement climatique et les fortes précipitations de juillet 2021. Dans le cadre de cette étude d'attribution, des échanges d'expériences et de connaissances ont également eu lieu entre les scientifiques de l'IRM et de l'Institut royal météorologique néerlandais (KNMI).