Cette semaine est placée sous le signe de la recherche sur l’ozone à l’IRM. Le départ fut donné avec « World Ozone Day », qui célébra lundi l'anniversaire de la signature du Protocole de Montréal en 1987. La suite de la semaine consiste d'une série de workshops sur l’ozone destinée aux scientifiques, de présentations d’experts internationaux dans ce domaine et d’une table ronde avec des journalistes en l’honneur des 50 ans de mesures d’ozone à Uccle. La série de l’IRM fait partie des cinq plus longues au monde et a en plus une fréquence élevée de trois lancements par semaine.
« Grâce au contrôle de qualité continu de la longue série de mesures d’ozone, un petit pays comme la Belgique peut apporter une contribution unique à la recherche sur l'ozone. »
Hugo De Backer, chef de départment du groupe de recherche sur l’ozone
Comment fonctionne un ballon-sonde ?
L’IRM mesure depuis 1969 la distribution verticale des concentrations d’ozone grâce à un ballon-sonde. Une sonde d’ozone est un instrument très simple, comprenant une pompe qui aspire l’air et le mène vers une « batterie humide ». Les liquides dans cette batterie et les molécules d’ozone présentes dans l’air interagissent et créent un courant électrique. L’intensité du courant est utilisée comme mesure pour la concentration d’ozone. Ce type de mesure est effectuée à une cinquantaine d’endroits dans le monde.
Nécessaire pour l'étalonnage des observations par satellite
L'utilisation d'un tel instrument de mesure «archaïque», à l’époque où l’on effectue des observations d'ozone sous le cockpit d’avions de ligne ou avec des instruments avancés embarqués sur des satellites, peut sembler futile. Pourtant, les observations de concentrations d'ozone servent de points de référence pour l’étalonnage des satellites d’observation et sont les seuls instruments capables de détecter la concentration d'ozone avec une résolution verticale élevée et une grande précision dans les couches inférieures et supérieures de l'atmosphère, et ceci depuis un demi-siècle.
Effet de l’ozone sur la santé
L'ozone ne représente que 0,001% de l'atmosphère terrestre. En fonction de l'altitude dans l'atmosphère, l'ozone a un impact différent sur notre santé. Au-dessus de la surface de la Terre (15-30 km), la couche d'ozone est essentielle à la vie sur Terre car elle bloque les rayons UV nocifs. De plus, l'ozone est un gaz à effet de serre à une hauteur d'environ 10 km. Plus bas dans l'atmosphère, à la surface de la terre, l'ozone est formé par une combinaison de lumière solaire et d'un cocktail de gaz polluants et est nocif pour la santé (infections des voies respiratoires, problèmes respiratoires, etc.). Tous ces facteurs rendent la connaissance et l'évolution temporelle des concentrations d'ozone en fonction de l'altitude extrêmement importantes pour la vie sur Terre. De cette manière, nous pouvons mieux comprendre les processus de formation, de dégradation et de répartition de l'ozone dans l'atmosphère et à mieux évaluer l'efficacité des mesures à prendre.
Vidéo expliquant la préparation et le lancement d'un ballon-sonde